C’est à Toulouse que j’ai rencontré Michel, en effet il était de passage pour une conférence! J’ai eu plaisir à en apprendre plus sur la sympathique entreprise qu’il a créé avec son ami Augustin et sur son parcours d’entrepreneur.
- Son titre:
- Co-fondateur/Calife et Directeur Général de Michel & Augustin
- Ses missions au sein de Michel & Augustin
- Commercial: Il manage une petite équipe de grands comptes (hihi) pour la RHF et la grande distribution
- Finance: Il manage le reporting financier et le contrôle de gestion
- Opérations/ Logistique: Il gère la sous traitance et la prévisions des besoins de produits afin de passer les commandes
- Son parcours (formation et métier)
- Après ses années de lycée passées avec Augustin, il étudie le commerce à l’ESCP. Il part ensuite à New York au Crédit Lyonnais à la place de son service militaire et découvre le business “Made in America”!
- A son retour à Paris, il désire exercer une fonction plus concrète et se tourne vers le consulting chez LEK Consulting.
- Le cabinet l’envoie à Boston pour 6 mois ou il va effectuer des audits financiers et stratégiques pour des fonds d’investissements et donner des conseils en stratégie à des entreprises telles qu’Alstom, Valeo et bien d’autres encore, ce qu’il trouve très intéressant et challengeant.
- A son retour à Paris, et n’ayant pas perdu contact avec Augustin, ils se lancent tous les deux dans un projet: écrire un guide des boulangeries de Paris. En 6 mois, ils visitent les 1263 boulangeries de Paris (chapeau!) et après une sélection, rencontrent les meilleurs boulangers et publient leur livre- c’est donc la première fois que ces deux amis travaillent ensemble, et comme l’histoire le prouve après, cela s’est bien passé!
- Michel reprend ensuite ses études pour faire un MBA à l’INSEAD. Pendant ce temps le virus de l’entrepreneuriat repique Augustin qui pense à un nouveau business et Michel le rejoint après son MBA.
- L’intention est d’établir un rapport proche et sympathique entre la marque et ses consommateurs, à l’instar de leurs inspirations Ben & Jerry’s, Innocent, fresh, samantha, odwalla, nantucket nectars- in fine, ils adoptent un ton très anglo-saxon pour parler au consommateur, ce qui n’existe pas vraiment en France (en tout cas à l’époque!)
- Ils choisissent alors un produit pour tester leur marque (et non une marque pour tester leur produit ;)): le biscuit! En effet cela leur permet de démarrer à petite échelle en le faisant eux même.
- En 2004, après 400 recettes testées par eux même et leurs amis (l’histoire ne dit pas combien de régimes…), ils tiennent leur 3 premières recettes et vendent leur premiers produit dans des sachets transparents à l’épicier d’en bas en Avril/Mai 2005.
- L’épicier du coin se transforme en la rue commerçante autour d ‘eux. Après avoir fait faire un logo à une petite agence, une usine leur loue un atelier au Mans le weekend pour la production à plus grande échelle de leurs fameux sablés qu’ils commencent alors à distribuer chez des distributeurs triés sur le volet: Colette, la Grande Epicerie…
- Et maintenant? Et bien ils sont distribués dans encore plus d’endroit et ont ajoutés des yaourts à leur ligne de produits mais l’état d’esprit n’a pas changé: Premium, Gourmand, Sain, Décalé…voilà les mots d’ordre pour la marque! Et le partenariat avec Augustin marche toujours aussi bien; grâce à une bonne dose de communication et une répartition claire des missions au sein de la structure.
- La recette de son succès
- J’ai demandé à Michel la recette de son succès selon quelques axes
- Qualité à avoir (ou défaut à ne pas avoir!)
- Actions spécifiques qu’il a mises en place
- Le catalyseur: une personne instrumentale dans son succès et qu’est ce qu’elle lui a amené
- Un autre ingrédient que nous n’aurions pas nommé
- Et finalement je lui ai donné un ingrédient *bonus*
- Voici la recette, donc!
- 1 dose de persévérance: il faut améliorer sans cesse la qualité du produit, mois après mois, année après année et il faut aussi être fidèle à la vision de la marque que l’on s’est fixé.
- 2 doses d’ouvrir son capital à des investisseurs extérieurs: mis à part plus de capitaux, cela permet d’avoir des ‘garde fous’ car des personnes regardent le business avec un œil extérieur.
- 1 dose de méthode de business à l’Américaine, instillé par son mentor à Boston qui l’a inspiré à faire son MBA; de goût pour l’entrepreneuriat instillé par son professeur à l’INSEAD qui a démystifié l’entrepreneuriat pour lui et sans oublier une dose de partenariat avec Augustin sans qui l’entreprise ne serait pas la même!
- 2 doses de management: pour Michel, le recrutement et l’animation de l’équipe sont ultra importants. Savoir de qui on a besoin: poste/fonction/ personnalité et aussi créer la culture de l’entreprise avec l’équipe en place à travers des rituels comme le petit déjeuner du lundi matin ou les portes ouvertes du jeudi.
- Et en bonus, il souhaiterait avoir une dose de bonne transition entre son ancien métier de sprinter (univers du conseils) et son métier de marathonien (chef d’entreprise), où il doit définir ses propres deadlines.
- J’ai demandé à Michel la recette de son succès selon quelques axes
Un grand merci à Michel pour cette agréable discussion, et à bientôt pour une prochaine recette!
*Disclaimer: ceci est seulement un condensé; et bien évidemment mon interprétation; de notre conversation*
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